Ferme Nomade

Création de spectacles vivants pour lieux agricoles

La Halte d’Autrefois

Lis-Terre-Air #7

17 septembre 15h

par Armelle

Ici on est à la chèvrerie de Valerie, agricultrice avec un grand A depuis peu même si elle a été cotisante solidaire presque 20 ans pour faire pousser des carottes qui ressemblent à des carottes. 

On déjeune ensemble et on se raconte nos vies entre bout de pain brioché et fromage de chèvre ‘fait maison’ aux deux extrémités de la pièce d’accueil. 

Aujourd’hui nous étions 4 dans la voiture pour venir dans les 7 vallées: Armelle, Clémentine, Gabriela et Oréli.

Il n’est pas tant question de travailler mais plutôt de vivre comme on le lira plus tard sous d’autres mots dans le corpus de livres. Valerie nous dit : “Je fais une vie quoi.” Et : “Les claques de la vie permettent d’ouvrir d’autres fenêtres. Et de regarder avec d’autres lunettes.”

En préparant l’atelier, on laisse un peu de temps à la paysanne pour lire. Tout un monde, la Biblio nomade nous a rejoint avec d’autres livres.

Gab fait la ferme buissonnière en prenant des poules en photo. Oreli a trouvé sa place dans un coin avec ses crayons. 

Les participant.e.s arrivent. On leur propose de commencer à regarder les livres à leur rythme. Un groupe de 7 personnes avec handicaps et leurs animatrices se joignent à nous. On trouve des manières de lire ensemble et de se montrer des images.

On prend le temps de reprendre la chorégraphie de la manifestation et de se regarder vivre dans ce lieu magique qui fait rêver. Puis le groupe repart et on prend du temps autour de la table avec les personnes qui restent en se lisant des phrases, avant de poser des mots et des images sur des bouts de bâches découpées pour le carnet de bord. 

Il y a eu ce moment un peu magique où un participant a lu un extrait de ‘Murmures fertiles’ d’Oréli Paskal sans se rendre compte qu’elle était juste derrière lui en train de dessiner. Il nous a lu un ‘La friche c’est magnifique’ et en lui demandant de se retourner, il s’est trouvé face à l’autrice en personne.

En se disant au revoir, on entend encore résonner : “J’ai recueilli ces mots comme une semence” de Maria Sanchez dans « La terre des femmes »

Pour Gabriela c’était le premier atelier. Elle exprime dans la voiture du retour que c’est interessant de voir comment en atelier les objets figés du livre deviennent dynamiques. Les exercices tels que trier les livres, bouger autour de la table, dire un mot, un paragraphe et montrer une image en jouant avec le rythme ‘permettent de ne pas être dans un rapport intellectuel’. 

Photos de Gabriela Tellez


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