Ce printemps, je me suis ennuyée dans les champs. J’avais beau me rappeler à quel point il est essentiel de faire ce lien avec la terre en lisant des livres sur le sujet.. je sentais davantage la fatigue que la fierté quand je terminais mes journées.
J’étais toujours aussi heureuse de voir le printemps se dévoiler.
Et les discussions à la ferme étaient toujours aussi passionnantes.
Mais j’étais lasse de la répétition des gestes quand je me retrouvais seule dans les champs.
Je suis partie voir Marie P. pour le festival de danses traditionnelles organisé dans le LOT. C’est là que je me suis amusée à reconnaitre la répétition des gestes comme une poésie festive.
En revenant, ma fille m’a accompagné à la ferme. Elle m’a fait répéter mon texte de spectacle pendant que je désherbais les oignons. Je n’ai pas vu le temps passer et je me suis liée d’amitié avec une poule.
En désherbant d’autres oignons dans un autre champ, j’ai invité la tata de la copine maraîchère à danser pour que vienne la pluie. On a ri de nos gestes maladroits et réellement il a plu !
Où sont nos chants? quand nous désherbons..
Où sont nos histoires ? quand nous plantons..
Où sont nos collectifs ? quand nous nous reposons..
Et où sont nos fêtes paysannes pour rééquilibrer nos gestes du travail et alléger nos corps?
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