Ferme Nomade

Création de spectacles vivants pour lieux agricoles

L’Encas et l’Échoppe

Lis-terre-air #6

Par Marie et Armelle

Nous sommes invitées à déjeuner avec Éric et Katharine. Le jardin est d’inspiration anglaise à la “Gilles Clement”. On s’y promène en découvrant les petites surprises tel qu’un kiosque, un hamac, une piscine naturelle future, des fleurs de tout genre et de l’écorce de boulot de l’Himalaya qui devient un papier peint de la maison des livres.

On mange des fleurs, des herbes sauvages, une tarte poireaux pommes de terre du jardin et du gâteau chocolat lavande. La chance. Ben oui. Le crumble pommes poires gingembre confit était vraiment bon aussi.

L’orage gronde, on n’est pas sûres d’avoir beaucoup de visiteurs qui bravent la météo. Les vaches courent se refugier sous l’allée de peupliers qui fait un bruit de mer.

On sort les livres au milieu des objets de la brocante. Et on commence à les feuilleter. On pourrait très bien y passer l’après-midi.

On se raconte le livre que l’on tient entre les mains, et chacun en appelle un autre et un autre, comme si un fil les reliait. La seule consigne est de ne pas seulement parler des livres mais aussi de les laisser parler à notre place. On lit à voix haute. On rebondit sur les morceaux d’histoires partagées.

Caroline et Inès nous rejoignent à ce moment, dans un creux des gouttes.

On se donne cinq minutes pour choisir cinq livres. En cercle, on va piocher une phrase ou un paragraphe au hasard de nos mains en laissant les livres se répondre. “Il est drôle cet exercice.”

Puis on prend Giono et on se le passe en piochant à nouveau dans une lecture transversale.

Il est temps de chercher nos propres mots pour digérer tout ce que l’on a lu et augmenter le corpus d’histoires. Dans le silence, les crayons grattent le papier.

Marie propose à qui le veut de partager les textes sans obligation. Un texte est lu, deux autres se rajoutent dans les livres pour les prochains lecteurs. Le chat se pose dans la caisse du carnet de bord. Il est bien entre nos dessins et nos écritures.

Inès dessine le paysage sur le p17 qui relie les endroits qu’on traverse.


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